FAQ

Qu’est-ce que l’empathie ?

« Entre ce que je pense, ce que je veux dire, ce que je crois dire, ce que je dis, ce que vous voulez entendre, ce que vous entendez, ce que vous croyez comprendre, ce que vous voulez comprendre, et ce que vous comprenez, il y a au moins dix possibilités (mais en réflexion pour la dizième…) de ne pas se comprendre. Mais, essayons quand même. » Nouvelle Encyclopédie du Savoir Relatif et Absolu, Bernard WERBER, édition Albin Michel, 2009, p. 7 – Nous, les dieux, 2004.

L’empathie est un état d’esprit, tourné vers l’autre et non vers soi-même, centré sur la compréhension des émotions, des sentiments, des besoins et des points de vue de l’autre.

Ce n’est pas éprouver les émotions de l’autre (sympathie), mais prendre conscience de ce qu’il éprouve. Ce n’est pas adopter son point de vue, mais comprendre qu’il puisse penser ainsi dans un contexte donné.

L’empathie se nourrit d’une écoute active de l’autre. Elle nécessite une présence à l’autre dans l’instant.

L’écoute active n’a pas pour finalité de comprendre le comportement d’une personne,  mais de lui permettre de s’exprimer pour identifier ses intérêts, ses préoccupations, ses besoins, ses motivations. Elle s’appuie sur la reformulation, le silence et la synchronisation non-verbale.

Une écoute efficace suppose de la part des interlocuteurs une volonté de coopérer, une disponibilité (être dans l’instant, les sens en éveil pour accueillir les messages verbaux et non-verbaux) et une ouverture d’esprit.

Elle n’implique pas un abandon de son propre point de vue mais un décentrage pour accueillir celui de l’autre dans une perspective commune.

Elle ne consiste pas à nier (« ce n’est rien ») l’émotion de l’autre (tristesse, colère,…) ou à le rassurer (« tout ira bien, ne t’inquiète pas ») ou à lui prodiguer un conseil (« tu devrais faire ceci », « à ta place, j’aurais fait cela »), mais à chercher à percevoir ce qu’il peut ressentir.

Une communication efficace nécessite de vérifier auprès de l’autre ce que l’on croit avoir compris, notamment en questionnant son interlocuteur, en reformulant ce qu’il a dit et en validant auprès de lui ce que l’on a compris, avec mesure.