FAQ

Les médiés peuvent-ils être assistés d’un avocat ?

La culture de la médiation se développe en France, sous l’impulsion notamment du législateur et du Gouvernement, et irrigue de plus en plus la profession d’avocat, qui se mobilise pleinement ; les colloques, réunions d’information, de sensibilisation et sessions de formation se multiplient.

L’avocat est invité aujourd’hui à informer complètement ses clients sur la médiation, à leur présenter les avantages et les limites de ce processus, et à les rassurer le cas échéant.

Il demeure leur conseil pour évaluer l’intérêt de recourir à une médiation au regard notamment de la durée, du coût et de l’énergie nécessaires à l’engagement ou à la poursuite d’une procédure contentieuse.

C’est encore lui qui est le mieux à même de préparer avec son client les entretiens de médiation, de définir avec ce dernier le cadre de la négociation et, parmi les solutions envisagées, celle(s) qui pourrai(en)t être efficacement mises en œuvre.

Qu’il soit présent tout au long du processus ou qu’il n’intervienne qu’au stade de la faisabilité juridique de la solution envisagée et de la formalisation de l’accord, il est tenu par la même obligation de confidentialité que les médiés et le médiateur.

L’avocat peut enfin effectuer les démarches d’homologation de l’accord si tel est le souhait des médiés.

Cela dit, la médiation demeure l’affaire des médiés et le médiateur demeure seul garant du déroulement du processus de médiation.

L’avocat en médiation n’est pas là pour parler, et encore moins pour convaincre. Il est là pour écouter ce qui se dit, ou ne se dit pas, sans jugement, en vue d’aider les médiés à s’écouter et à se comprendre pour qu’ils trouvent le cas échéant le meilleur accord possible. Il ne parle pas à la place de son client, mais le met en position de parler lui-même.

La médiation n’est en effet ni un procès, ni un débat juridique, et la bienveillance réciproque est source de compréhension mutuelle et de réussite.