FAQ

Qu’est-ce que l’écoute active ?

« Quand on me contrarie, on éveille mon attention, non pas ma colère : je m’avance vers celui qui me contredit, qui m’instruit. » Michel de Montaigne (Essais, III, 8, De l’art de conférer).

Écouter, c’est d’abord avoir un esprit d’ouverture à l’autre, à la différence ; c’est être observateur, empathique, bienveillant, respectueux, sincère et …. patient.

Bien écouter, oblige ensuite à faire le vide en soi pour recevoir l’expression verbale mais aussi et surtout l’expression non-verbale de l’autre ; cela exige une grande concentration pour gérer ses propres émotions, écarter les idées qui pourraient venir perturber cette écoute (croyances, préjugés, … ).

Entrer en communication, c’est déjà être à l’écoute de l’autre : est-il prêt à s’exprimer ? que dit son expression corporelle ? qu’exprime son regard ? l’intonation de sa voix ?

Écouter, c’est ensuite accueillir la parole de l’autre, le cas échéant par un silence et/ou un regard bienveillant qui peuvent le rassurer, libérer les émotions (joie, tristesse, colère, …) et la parole. Accueillir la parole de l’autre ce n’est pas être centré sur soi, sur ses propres émotions, ses propres besoins, mais sur son interlocuteur, sur ce qu’il vit, ce qu’il dit.

Être en écoute active, ce n’est pas être en position haute vis à vis de son interlocuteur ; ce n’est donc pas conseiller. Ce n’est pas non plus nier ce qu’il ressent en lui disant par exemple : « ce n’est pas si grave que vous le pensez. »

Être en écoute active, c’est questionner, reformuler, mais sans excès.

Ce n’est pas évaluer, juger, approuver, interpréter, mais comprendre et le faire savoir à son interlocuteur.